Région Nord Est


24 juillet / ETAPE 1 - 86kms  - 5h30 -  Deauville à Yport

L'air d'un matin pas comme les autres me réveilla fraîchement. Les 3 kms de la descente sur le RER B de Gif captiva toute mon attention, les 48 kgs, vélo compris demanda une conduite assez prudente.

 

C'était le jour "J", celui de mon départ...Puis tout s'enchaîna très vite: RER jusque Port Royal, (le cheminement dans les escalators et ascenseurs furent très sportifs, ma monture se révéla récalcitrante à plusieurs reprises, l'aurai-je trop chargé?), traversée de Paris, Gare St Lazare, train jusqu'à Deauville où je débarquai à 1oh42.

 

Le temps d'envoyer ma carte postale de contrôle du Départ et me voilà parti. Pas trop vite, car on dit que la Normandie est plate, vaste moquerie, j'ai eu l'impression de monter tout au long de 86 kms. Mais le plus dur m'attendait: la traversée du Pont de Normandie et celle du port du Havre, pour tout dire, j'étais perdu.

Enfin sorti de cet enfer, je n'ai pas pu prendre de photo d'Honfleur et Etretat, une foule démentielle cachait tout.

 

Puis au détours d'un virage: Camping ***, douches chaudes à 15,80 €. 

Après le montage de la toile, la douche, un melon riz lentilles quinoa dattes noisettes (ça c'est du menu de sportif...) un gros dodo avec pour vue la ville d'Yport en contre bas.


25 juillet / ETAPE 2  -  112kms  - 6h30 -  Yport à Criel-sur- mer

C'est un crachin "Normand" qui me réveilla à 6h30. Une sortie acrobatique me rappela que j'avais des muscles.

Je m'empresse de plier ma tente sous le double toit ( là j'ai fait fort, tout ne sera pas mouillé) et je recharge les 33kgs de bagages sur le vélo.

 

Départ d'Yport à 7h45 avec une côte bien sûr...en direction de St Valery en caux. Le crachin ne dura pas et le soleil derrière les nuages, mais bien présent me suivra jusqu'à St Valery ou le dieu "RA" se fît plus présent.

 

Repas très copieux avec les restes de la veille agrémenté de maquereaux nature, ' abricots, banane, yaourt du pays avec beaucoup de crème, chocolat "LINTD 90%" (y a pas que le sport dans la vie...) et je repart vers midi sous un soleil de plomb et avec une grossssse côtttte direction Dieppe. 

 

Je décide, afin de rouler un peu de prendre la nationale, les kms défilent durant é heures et les poids lourds aussi. A l'entré de Dieppe grosse galère, une déviation obligatoire m'amène dans des ronds points à 6 entrées/sorties où les locaux n'ont que faire des cyclos...je galère 30' pour sortir et trouver la bonne route. 

 

La bonne route en direction du Tréport c'est révélée l'autoroute des poids lourds. Je devrai les supporter plus de 2h, avec une grande précaution pour ne pas être attiré lorsqu'ils me double.

Plein le dos, les jambes je décide d'abréger mes souffrances lorsque j'aperçois 2kms "Camping ***" à Criel sur mer. Je saute sur l'occasions après 112kms.

 

Un monsieur charmant, un emplacement de rêve, une douche très chaude et peu de monde et pour couronner le tout dans le forfait à 13,40€ j'ai  3h de connection Wifi,  et voilà une nouvelle journée bien remplie. 

Ce soir lessive, repas (mélange riz, quinoa, lentilles, amandes, noisettes, tournesol, puis sardines, banane et bien sûr 2 carré de Lintd ...

 

 



26 juillet - ETAPE 3 - 138 Kms - 7h42 - Criels à Ambleteuse

Après 7h de lourd sommeil, je plie bagage et décolle à 6h52 direction St Valery /Somme où je fait tamponner mon livre à la poste.

Village sympa face au Crotoy mais à 8h30 tout est fermé. Je cherchais désespérement de l'eau gazeuse. Enfin récompensé dans un Lidel. (Eh oui il y a un début à tout), enfin regazéifié, je traverse la magnifique Baie de Somme vers 10h00, un calme presque surnaturel, juste le tumulte de quelques oiseaux et oies.

 

Ce calme sera vite effacé, sur ma fin de parcours sur les D925 et D940, c'est donc doublé de camions qui m'attire vers eux et avec mon vélo de 48 kgs que je finirai ma journée.

 

Petit plaisir de la journée: douze huîtres que je dégusterai avec du citron sur le port.

 

Ce sera à Ambleteuse que je dormirai, doucherai...voir plus si affinité ! un lapin c'est invité!


27 juillet- ETAPE 4 - 150,3 kms - 7h45  Ambleteuse à La Bassée

De nouveau une merveilleuse nuit dans mon camping de Cht'i. Le temps à vraiment changéet les nuages sont de la partie.

 

Les lapins n'ont pas mangé mes pneus, je peux donc quitter le camping à 7h00, direction Bergues (LA on y est en plein dedans...hein biloute...HEIN.)

Tampon du passeport à Wissant et direction Calais. Après avoir découvert Outreau je passe maintenant à Sangate (c'est le tour de France des faits divers !!)

Comme il ce doit la traversée de Calais est une galère sans nom, pas de panneau, par contre des cars de force de l'ordre partout et au détours de buissons des clandestins, des familles avec juste une valise...

 

A un feu rouge, l'un me demande "JUNGLE"..pas de commentaire, si ce n'est que de côtoyer la réalité fait réfléchir, ce n'est pas BFMtv !!.

 

A Bergues je m'octroie un fabuleux festin: pâté du pays (pour 4), tartare maison tagliatelles gruyère(pour 2), l'après midi sera lourd (pas le temps, moi.)

Après environ 130 kms je commence à chercher un camping: "que neni" En Flandre, ils ne connaissent pas, je ferai donc 20 kms de plus pour finir dans un complexe sportif à La Bassée. Ce soir là, n'en pouvant plus du flot de circulation sur les départementales, je me glisse dans mon duvet.

 


28 juillet - ETAPE 5 - 128,3 kms - 7h22 - La Bassée à Loquignol.

Comme chaque jour je lève le camp à 7h00. En une heure je serai à Carvinoù je déguste un pain aux raisins suisse ?? c'est fou comme un petit rien peu devenir un véritable festin.

J'attends 8h30, l'ouverture de la poste où je me déleste de 5 kgs. Au fils des jours on s'aperçois que le sèche cheveux, le moulin à légumes ne sont pas utiles ..; non je plaisante, c'est une chaîne cadenas, un livre d'anglais etc.

 

Les traversées des vlles sont semblables, briques rouges, énormes églises, et peu de monde, beaucoup de maisons sont à vendre. Heureusement mon itinéraire contourne les très grande villes: Douai, Lens, Valenciennes.

 

A Quievrain (frontière Belge), je prends plein sud est. Et là enfin la chance: DES PISTES CYCLABLES. La traversée de St Amand les Eaux est superbe, les pistes magnifiquement entretenues.

 

Je traverse Jenlain (mum' bonne bière) et prends la direction de Maroilles (mum' bon fromage).

 

vers 16h00 et plein le jambes, je consulte ma carte pour trouver un endroit où planter ma toile et surtout avec de l'eau, car je sue et avec les crèmes: anti-solaire, anti- frottement, anti moustique...cela devient urgent .

Mon voeux sera exocé à Hachette le long du canal de la Sambre, juste avant l'écluse.

Mais je dois encore faire un petit km et traverser l'écluse pour arriver au paradis. Une grande prairie, où des jeunes pêcheurs de carpes passeront la nuit. Je discute avec eux, ils m'inviteront même à manger avec eux des pâtes, hélas je devais finir mes céréales sardines qui depuis 2 jours avaient eu chaud.. Je resterai à discuter avec eux sur ce projet qui les fascine un peu. A 20 ans on est curieux de tout.

 

Vers 21h40, je me glisse dans les bras de Mo...

 


29 juillet - ETAPE 6 - 151 kms - 8h20 - Loquignol à Chesne

A l'aube du 6 ème jour Robert dit: lajournée va être dure. Pluie toute la nuit, pliage des affaires humides à 6h00 sous la pluie, un bout de pain, un citron des raisins secs, noisttes, amandes et hop départ à 7h00, sous la pluie que je garderai jusqu'à Trélon. 

 

Les kilomètres sont de plus en plus durs, et les jambes aussi, ma brûlure avec mon réchaud du 2 ème jour, suinte beaucoup. Le vent de face ne facilite pas les choses mais le "vieux à du ressort"...et l'effort, il aime..

Je fait pointer mon livret à la pharmacie de Trélon. Vers 12h30, je décide, car le moral baisse un peu contrairement à la pluie et au vent, de m'arrêter dans un petit resto qui m'a l'air sympa.

Pâté en croute, veau en sauce pâtes me remettent en selle. Je repars donc avec Eole toujours défavorable direction Stenay.

 

Une question me tracasse, pourquoi toutes ces éoliennes? Je comprends alors pourquoi il y a tant de vent...hi hi...

 

Les jambes reviennent et c'est à coup de 42-17 que j'enchaîne les côtes et les kms.

Après 145 kms et 8h00 sur la selle, je décide en voyant base nautique et camping de m'y rendre.

Bonne pioche, camping très bien, douches très chaudes, environnement superbe et surtout possibilité de WIFI à 9€ /24h. Comme vous êtes tous en attente je passerai 2h30 pour saisir toutes mes notes et photos.

 


30 Juillet - ETAPE 7 - 152 kms -  8h30 - Chesne - Jaunly

Départ un peu tardif, j'ai décidé de prendre mon temps...en fait la nuit à été quelques peu décousue: grosse lampe en pleine face, voisin hollandais bruyant, mais bon c'est leur vacances aussi.

 

Donc vers 7h30, je longe le très beau lac de Bairon dans la brume matinale

et j'entame mon périple par un côte de 12%, et ce durant 4 kms, l'avais je bien apprécié la veille? Je prends conscience que l'on descend beaucoup plus vite que l'on monte..;

 

Et ce ne sera qu'un début.Mon prochain village Stonne, haut lieu de grandes batailles de 1914 - 18, se trouve dans les cimes, là où l'on met aussi les éoliennes (Ah les revoila celles-ci!!!), donc un enchaînement de virages à 8, 10, 12 et même 14%, je dois me mettre sur l'avant pour ne pas basculer sur l'arrière. Même les vaches se mettent sur mon parcours, et elle avait un sale regard celle là.

 

Enfin Stonne, on est loin des "Rolling", ici une grande bataille c'est déroulée. Ensuite le parcours ne sera que montée, descente, grandes et interminables lignes droites (heureusement sans circulation).

A 120 kms dans les cuisses, je cherche vainement un Camping, ce ne sera qu'au bout de 30 kms que mon espoir sera comblé, 20 kms avant Pont à Mousson.

Mais un camping ça se merite: c'est un détours de 6 kms que je dois faire. Autre défit, se ravitailler au Carrefour situé à l'opposé avec une côte 

de 1 kms, mais je dois absolument le faire, demain c'est dimanche et tout est fermé. Je fait le plein d'eau gazeuse, sardines, pâtes, sauce tomate, Lintd, yaourt

Bifidus (j'englouti les 4 en sortant, inimaginable, la fraîche volupté de ce breuvage salvateur). Enfin après 6 kms de plus je découvre mon lieu de vie de cette nuit

le camping "La Pelouse". Un paradis, où je pense prendre un peu de repos et récupération. Je fais la connaissance de gens très sympa, à qui je laisse le nom de mon site.

 

 


31 juillet -ETAPE 8 -  97 kms - 5h30 - Jaunly  - Port St Marie

Aujourd'hui c'est "relache", je me lève donc vers 7h30 afin de me reposer et de partir vers 11h00.

 

La nuit a été salvatrice, mes étirements journaliers aussi, ainsi que mes massages à l'huile Arnica-Gaulthérie.

Ma journée relache: consiste à peu de kms, comme les PRO, faire tourner les jambes afin d'éliminer l'acide lactique accumulée depuis 7 jours.

 

Je pars donc en direction des Vosges Col du Donon. Et je m'arrête au Mc'Do de Pont à Mousson d'ou j'écris ces quelques lignes et celles d'hier.

 

Je traverse encore et toujours des vestiges de la grande Guerre. 

 

 

En quitant le Mc Do, 2 couples m'interpellent et nous entamons une discussion très riche, l'un des couples étant en vacances chez l'autre. Comble d'ironie, les invités sont de st Etienne, ayant vécu à quelques pas de la place Belevue...

Celui de la région de Château Salins, m'invite à partager la soirée et de mettre ma tente dans son jardin. Malheureusement je n'aurai que 45 Kms, je note sont 06 au cas où.

 

Cette journée que j'avais envisagé de récupération, ce transforme, toujours de part la recherche d'un camping et d'eau gazeuse en presque 100kms, avec bien sûr les interminables lignes droites, voitures et autres.

Comme dirait notre JOJO:" Ha Que y en a marre de cette droituuuures"

 

Au détours d'un village, j'interpelle un dame pour lui quémandé un peu d'eau, elle ira me chercher 2 bouteilles d'eau gazeuses fraîches dans sont frigo... Je suis époustouflé et me confond en remerciements.

 

Je décide enfin en consultant ma carte de m'arrêter dans la région des lacs, et c'est au port Saintes-Marie que je planterai ma toile. Joli petit port d'une dizaine de places. J'entame la conversation avec un couple de Vosgiens amarré et leur demande des renseignements sur ce mode de vacances qui me séduit un peu.

 

Lors de mon repas, ils me proposeront une bière fraîche et un bout de camembert. Une fois de plus je constate la bienveillance des gens. 

 

Pour vivre pleinement sa vie, il faut la provoquer, accepter l'imprévu, et surtout ne pas la subir. Là toutes les portes s'ouvrent, et la vie devient enchantement même si c'est très dur.

 


1 août - ETAPE 9 - 94 kms - 6h00 - Port St Marie à Villé.

Je quitte ma base de loisirs, après une nuit quelque peu mouvementée.En effet l'humidité ma surpris vers 3 h du matin et je dû me couvrir et mettre une couche de plus.

Etant au bord du canal Marne Rhin c'était à prévoir. C'est donc une grosse veste polaire, un sac +5° et mon duvet qui m'aideront à me rendormir..

 

Après un bout de pain, chocolat Lintd, noisettes, je quitte cette endroit à 7h22 direction mon prémier Col (le Donon 1007m) en partant de 204m.

 

L'entrée dans les Vosges est un choc, tout est vert, de grands sapins, pas d'éolienne, que des courbes, prairies, vaches, verdure à foison et bien sûr de vrais montées, durant des kms car les cols c'est en haut!!!

 

La montée sera effectivement dure. Vers 11h45 après 55kms, je parvins au col. Un superbe complexe hôtelier m'attend.

Je décide en voyant le menu du jour à 10€ de manger là. Je découvre les "SPAETZELE", sorte de pâtes, bien bourratives. 

 

Cela me laisse le temps de méditer sur mes erreurs de débutant; en effet, ne voulant pas me retrouver dans les situations précédentes à chercher désespérément un camping, de la nourriture et de l'eau, je décide de faire le plein au Carrefour contact de  Cirey/vezouze: melon, bananes, eau gazeuse, 500gr de pâtes, 4 yaourts, 2 berlingots de sauce tomate huile d'olive, et des abricots.

C'est plus de 5 kgs que j'ai eu en surpoids pour l'ascension des Cols, car après le Donon il y a eu le Steige.

 

La région que je traverse, est spécialiste dans la distillerie de tous fruits, et les noms de village ne dérogent pas à la règle.

 

J'ai de nouveau laissé l'adresse de mon site à des personnes à Carrefour; les gens sont intrigués et curieux et aimerai connaître la suite.

Cela me va droit au coeur. Arrivé au centre de Villé, après 92 kms, (petite journée mon Robert, attention !!!), je me renseigne au syndicat d'initiative.

 

Un camping **** avec piscine m'attend et de plus sur la route du col suivant.

 

Je fait sécher, la tente, humide de la rosée d'hier, et fonce à la piscine. A mon retour, je suis enfermé dans un local lavabo d'où j'écris cette page, il faut bien recharger le matériel.


2 août - ETAPE 10 -  94,27 kms- 7h-  Villé à Grand Ballon.

Après une superbe nuit dans mon ****, je pars à 7h00 dans l'inconnu. Au menu du jour, col, col, col...

Je commence donc assez confiant par le Fouchy à 603m. Assez dur pour un réveil en douceur, puis surprise un autre, le Bagenelle à 903m pour arriver enfin au Bonhomme 945m après avoir passé à 1165m.

 

Puis le festival continu, le Louchepack 978m, là une pose s'impose pour une tarte aux myrtilles (c'est la région). 

J'englouti une moitié tout en discutant avec un Rouanais, qui voudrait se lancer, après avoir échangé nos adresses, je repars en direction du Col du Calvaire (il porte bien sont nom celui là).

 

Trente minutes plus tard je décide de manger au col (repas très lourd, Jarret SPAETZELE, tarte myrtilles...le Vosgiens est très carnivore).

 

A 13h00 je repars pour le col de Schlucht 1135m en direction du Col du Grand Ballon 1345m. Au part avant j'ai acheté un Muster (je suis à quelques kms de la ville de Muster) et de la gelée de verveine pour ce soir.

 

Le temps déjà menaçant, et le vent très fort ralenti ma progression, il fait très frais (14°) et il bruine...Enfin je me dit que pour monter c'est mieux.

 

Je suis depuis de nombreux kms "la Route des Crêtes", et elle passe par le Markstein 1165m (station où j'avais fait mes débuts en parapentes 10 jours avec plusieurs grands vols à plus de 1000m...).

J'y passe donc pensant, après 6h00 de selle, m'y arrêter pour camping, mais hélas no camping here!!

 

La gérante de l'hôtel où j'avais dormi, me dit qu'au Grand ballon il y aurait peut être une solution.

Et c'est reparti pour 7 kms d'ascension, cette fois c'est la tempête et je monte la tente avec grande difficulté derrière le seul resto (ici c'est le désert!!!) et le vent est dément.

C'est donc près de 100 kms, 7 cols que j'entreprend de monter ma toile, j'ai peur que'elle ne s'envole, j'ai mis des rondins de bois sur le côté du vent afin qu'il ne s'engouffre pas dessous.

 

Je mange mes pâtes de la veille, du chocolat, un kiwi, mon Munster, confiture et je rédige ces quelques lignes.


3 août - ETAPE 11 -  118 kms- 6h35- Grand Ballon à St Hippolyte.

Après une nuit d'enfer sur mon toit du monde au milieu de nul part à 1345m et très seul (le parking est vide et le seul resto fermé à 19h la veille...).

 

Je m'empresse de démonter mon chapiteau, qui a bien résisté à la tempête. Je vais donc affronter seul les éléments, vent, brouillard, pluie...plus 

si affinité !!

Au petit matin j'entâmes donc la soi-disant super descente de 23 kms. En fait, et comme d'habitude, ce sera 6 kms, puis un bon plat Népalais alternant 

côtes et descentes, et je peux vous dire que cela casse le moral et le Bonhomme (Ah! le revoilà celui ci, j'en est déjà gravi les pentes).

Vers 10h, petite tartine de Munster sur le guidon du vélo. Il commence un peu à s'affiner celui là, enfin je ne sais pas lequel des 2 s'affine le plus. (vous comprendrez plus tard, séquence émotion...photo à ne pas mettre dans toutes les mains...)

 

j'arrive donc à 71 kms au compteur sur DELLE (point de contrôle où je dois poster une carte de l'organisation).

Je stoppe dans un resto qui à l'air sympa et où il y a du monde (donc du débit !!!). Pizza végétarienne énnnormmmme, suivi d'un humus (purée pois chiches)

Vers 13h15, je repars vers Morteau, espérant trouver un Camping. Ce sera chose faite à St Hippolyte, camping familiale **.

 

Je mange avec un couple cyclotouriste Allemand, végétarien et qui n'on pas de voiture, donc écolo à mort. J'en profite pur parfaire mon anglais (prévision des Championnat du monde 

d'escalade à Bercy du 12 au 18 septembre où je serai juge...et à l'accueil des  délégations...). D'où la limite de 49 jours pour faire ce périple.

 

Ce faisant, la nuit tombant, je saute dans mon sac de couchage. 

Cette journée encore bien remplie, comportera une fois de plus une déviation de 7 kms suite à la reconstruction  d'un pont. 

 

PS: si j'avais une petite critique à émettre à la D.D.E: "arrêtez de faire du zèle au mois d'août et faîtes comme le reste de l'année".

 

PS: certaines photos peuvent choquer, mais rassurez-vous je vais bien, par contre, même en mangeant énormément le vélo çà pompe l'énergie.

 

j'ai dû perdre environ 3 à 4 kg en 12 jours. Vous voulez maigrir: pas de problème, entre 110 et 150 kms de cyclotourisme avec 45 kgs de bagages (vélo compris).


4 août- ETAPE 12 - 114 kms - 6h40 _ St Hippolyte à Mouthe

Départ de St Hippolyte à 7h30, la fleur au fusil. Boum !!, le choc, 11 kms de côte de 400 m à plus de 1000 m. Et toute ma journée se 

déroulera entre 700 et 1100 m.

Cette journée très bucolique au départ en direction de Morteau, puis Pontarlier, se transformera, suite à une information d'Alerte Orange orages sur la région en course contre la montre: trouver un camping ou autre avant le déluge annoncé en fin d'après-midi.

 

Je prends juste le temps d'engloutir des pâtes/riz/lentilles/quinoa cuitent de la veille et j'enclenche le 42-19 en direction de Mouthe.

 

Les kms s'enchaînent, 70, 80, 90...Et le ciel s'assombri. 20 kms avant Mouthe, je décide de stopper au Camping municipal, hélas l'accueil n'ouvrant qu'à 15h ne me convient pas.

Je repars donc, cette fois bien décidé à arriver à Mouthe (Village le plus froid de France, record à -47, dû à la source du Doubs très proche: on l'appelle la "Sibérie Française").

 

Je connaissais déjà ayant fait la "Transjurasienne: course de ski de fond de 76 kms, Mouthe étant l'arrivée et le départ de Lamoura, d'où la fameuse blague:

" faire Lamoura Mouthe" Hi Hi. 

 

Ma persévérance sera largement récompensée. La pluie fait son apparition au moment où je rentre dans Mouthe. Direction O.T afin de savoir où est le camping.

 

La charmante hôtesse me conseillera plutôt le "Gîte de Randonnée" à 16€ la nuit, de plus à 2 pas d'un ATAC. Je m'y rend et suis accueilli par Katia, une adorable Ukrainienne qui souscrit à toutes mes demandes: un lit chaud, une douche chaude et tout cela dans un petit nid douillet.

 

Je souscris pour 2 jours. La météo prévue n'étant pas favorable jusqu'à samedi, je vais me repos et recharger les batteries.

 


5 août - ETAPE 13 - 0kms Récupération à Mouthe...OUF

Journée complète de repos dans un super Gîte d'étape http://larandonnee-mouthe.fr, où Katia nous reçoit avec beaucoup de chaleur, de dévouement, de gentillesse. La propreté, l'accueil, sont le maître mot de cet endroit. 

 

De plus la compagnie d'un Vététiste Jean Paul (Versaillais) et d'un marcheur (Vosgiens) David, qui font la G.T.J (grande traversée du Jura) agrémentera mon séjour.

Tous les deux adaptent d'un l'ultra léger, partageront leurs secrets pour être le moins chargé possible.

C'est ensemble que nous attendrons une météo meilleurs annoncée pour Samedi 6 au matin.

 

Je profite de ce répit pour répondre à quelques questions, que me posent mes lectrices et lecteurs.

 

- Tu ne parle jamais de selle, et de ses inconvénients?

 

       Rép:  Avec 12/8 de tension, tout va bien (non je blague). J'ai effectivement passé de mauvais  moments, j'appliquais donc une pommade pour les pieds (là je ne blague pas) (NOK), eh oui, cela marche aussi pour le "séant". Ensuite je prends mon mal en patience, cela fait parti du jeux. Un peu sur une fesse, puis sur l'autre, sur l'avant, l'arrière, enfin de la danse quoi.

 

- Comment gères-tu la solitudes?

 

        Rép: Très Bien.

 

Cette phobie de l'isolement par le besoin d'être entouré en permanence, la crainte de de se retrouver seul.

A un degré non pathologique, la solitude peut également se révéler indésirable, pourtant elle permet aussi d'atteindre une certaine maturité. 

 

Souvent je pense à ma petite Camille et mon Gaël, espérant qu'ils soit fier de leur papa.

Je me concentre aussi sur toutes les nombreuses réactions de mon corps, qui, lourdement sollicité, doit répondre efficacement.

Si la plus part des êtres humains fuient ce vide, c'est simplement parce qu'ils ne sont plus capables de vivre leurs émotions.

 

       

 

 


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